samedi 22 octobre 2011

Comme une île en plein ciel

Je suis tombé presque par hasard sur cet article de Patrick BARD, bon connaisseur du Massif central, publié dans LeMonde.fr en août 2010. Je vous livre tel quel ce morceau de rêve où je retrouve avec délices mon Île Magnifique.

En Lozère, le Causse Méjean, comme une île en plein ciel

24.08.10 | 17h22 • Mis à jour le 24.08.10 | 17h32


Troupeau de brebis à Nivoliers dans le Causse Méjean


Troupeau de brebis à Nivoliers, dans le Causse Méjean.
© PATRICK BARD



Les cigales griffent le silence sous un soleil qui recuit le plateau calcaire. Là-bas, à plus de 1200 mètres d'altitude, la silhouette du Mont Gargo nargue les Cévennes. Nous sommes sur le causse Méjean, relié au reste de la Lozère par quelques saute-ruisseaux médiévaux, à peine des ponts jetés sur le Tarn et la Dourbie, rompant l'isolement des steppes qui ondulent dans la touffeur de l'été. En bas, les vignes, les canoës. Les bulles de la source de Quézac. En haut, le désert.

Quelques blés dansent au fond des dolines d'argile. Des villages ponctuent ça et là le causse. Peu. L'âge de pierre a duré, en ce pays ras. Le calcaire a suppléé le bois. En dehors des volets, des portes, pas une poutre. Pas un plancher. Les toits de lauzes sont supportés par des voûtes, des contre-voûtes qui donnent à la moindre grange, la moindre bergerie, des allures de cathédrale pour brebis.

Le regard porte loin sur ces terres rudes, jusqu'au Mont Aigoual. Pas grand-chose ne l'arrête : 420 km2 pour à peine plus de 430 habitants, une densité pré-sahélienne. L'été carbonise les pelouses sèches aux allures de Mancha, bornées de moulins à vent ruinés. La maigre silhouette du Quichotte pourrait bien surgir.

Lire la suite

mercredi 12 juillet 2006

Les passants de la fontaine du Teil

Goutte Sur tous les causses, et toutes les terres perchées reposant sur un socle de calcaire, l'eau est rare. A peine tombée en pluie lancinante ou orage violent, elle s'infiltre dans le sol pour aller grossir de tumultueuses rivières souterraines que des résurgences mettent à jour dans les vallées. C'est à peine si la maigre végétation a pu prendre au passage la ration lui permettant de subsister jusqu'à la prochaine averse.

Lire la suite

vendredi 7 juillet 2006

Incongruité

Ballillon Je ne pensais pas avoir à vivre ça un jour... mais j'ai échappé au pire. Tout a commencé au milieu du Tarn (la rivière). Le canoë glissait tranquillement, sans effrayer les gros chevesnes indolents qui, eux aussi, en avaient vu des vertes et des pas mûres dans leur chienne de vie. Et tout soudain : "Ils ont un grand écran en terrasse au bar de l'embarcadère, pour les quarts de finales".

Lire la suite

mardi 13 décembre 2005

Mais qu'est-ce que c'est ?!

Mmh, c'est doux ! Cardabelle

Lire la suite

vendredi 4 novembre 2005

Le port de l'île du milieu

Le port C'est sur la bordure occidentale du causse, pas très loin des Vignes. Un de ces endroits où le plateau se redresse un peu avant de se casser brutalement dans la blancheur des falaises. Quelques centaines de mètres plus bas, le Tarn allonge son fil miroitant dans le vert sombre des dernières pentes.

A 872 mètres d'altitude exactement, 450 mètres au dessus du bruissement de l'eau vive, dans un motif de la complexe dentelle de pierre, se détache une petite plateforme. D'en bas comme d'en haut, bien malin qui saurait la trouver du regard. Les jeux d'ombre et de lumière modifient sans cesse le dessin de ce rebord blanc qu'un fin liseré de végétation sépare de l'azur.

Lire la suite

dimanche 19 juin 2005

Méjean

Méjean D'où vient qu'aucun autre endroit n'a su mieux m'émouvoir que ce petit bout de désert perché dans le ciel de Lozère ? La France n'est pas avare de régions plaisantes, et le Massif central, en particulier, étale des trésors à chaque détour de ses petites routes de moyenne montagne.

Pourtant, c'est ce pays des grands causses qui a capté ma sensibilité. Et des terres arides portées par le Sauveterre, le Noir, le Larzac et le Méjean, c'est bien celles de ce dernier qui ont piégé mon affection. Mais pourquoi ? Le paysage ? Une steppe... Les hommes ? Si peu nombreux... Les occupations ? Bien moins qu'ailleurs... Ou alors, mon histoire avec le Méjean ?

Lire la suite